Fady Ambroise

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jeudi 24 mars 2011

Informatique de gestion

Introduction

Il existe deux types d'outils pour la gestion des entreprises :
  • des outils généralistes, telles que les suites bureautiques qui permettent de produire des documents, des tableaux, des présentations commerciales ;
  • des outils de gestion.
Ces derniers permettent de gérer chacune des fonctions de l'entreprise. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles optent pour un Progiciel de gestion intégré ou PGI qui a l'avantage de centraliser les données de gestion au sein d'une base de données unique.
Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus répandus dans les PME/PMI.
Définition
L'informatique (L'informatique désigne l'automatisation du traitement de l'information par un système, concret (machine) ou abstrait....) de gestion est le domaine de l'informatique se concentrant sur la programmation (La programmation dans le domaine informatique est l'ensemble des activités qui permettent l'écriture des programmes...) de logiciels tournés vers la gestion : comptabilité, finances, ressources humaines, gestion des stocks, logistique (La logistique est une activité de services qui a pour objet de gérer les flux de matières en mettant à disposition et...), gestion de la production,....
C'est le domaine plus « traditionnel » de l'informatique.
(Web, multimédia (Le mot multimédia est apparu vers la fin des années 1980, lorsque les CD-ROM se sont développés. Il désignait alors les...), bases de données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent codée, d'une chose,...), etc.).

Histoire

L’informatique de gestion constitue, avec les utilisations militaires, industrielles et scientifiques, l'un des domaines essentiels d'application qui ont permis le développement rapide de l'informatique. On peut même dire que l'informatique de gestion est en grande partie à l'origine des méthodes modernes de conception et de réalisation.

Prémices

Avant que l'informatique proprement dite n'apparaisse, son ancêtre la mécanographie traitait des tâches de gestion. Ainsi, la première application mécanographique a permis le traitement automatisé du recensement (Le recensement est une opération statistique de dénombrement d'une population.) américain de 1890. Dans les années 1930, la mécanographie fut employée à des fins de recensement, mais aussi à des fins de gestion industrielle.

Années 1950 à 1970

A partir des années 1950 aux États-Unis, puis dans les années 1960 en Europe (L’Europe est considérée comme un continent ou une partie de l’Eurasie (péninsule occidentale), voire de...), les entreprises et les administrations ont réalisé les avantages prodigieux qu'elles pourraient tirer de l'informatique : du traitement des résultats d'un recensement ou d'une élection, à la comptabilité et à la gestion des stocks, la capacité des ordinateurs à enregistrer, traiter et restituer de grandes quantités de données, ainsi que la relative simplicité des traitements nécessaires permettaient à la fois :
  • de réduire considérablement les délais de traitement ;
  • de réaliser des économies très significatives par rapport à un traitement manuel.
Ainsi à partir des années 1970, des firmes comme IBM (International Business Machines Corporation (IBM) est une société multinationale américaine présente dans les domaines...), Honeywell et Bull (Bull est une société française spécialisée dans l'informatique professionnelle. C'est le seul concepteur et...) par exemple, ont conçu des machines et aussi des programmes d'abord destinés aux grandes organisations (services administratifs et fiscaux, sécurité sociale, banques, compagnies d'assurances, mutuelles, etc.). Grâce à leur succès croissant, ces fabricants ont diversifié leur offre en même temps (Le temps est un concept développé pour représenter la variation du monde : l'Univers n'est jamais figé, les...) que se sont constituées des compagnies concurrentes. Le COBOL est rapidement devenu le principal langage de programmation pour les applications de gestion et a permis de constituer des milliers de programmes sur mesure, tout en étendant l'utilisation de l'informatique à tous les domaines de la gestion :
  • la comptabilité : comptabilité générale, comptabilité analytique (aujourd'hui on parlera plutôt du contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de vérification et de maîtrise.) de gestion),...
  • la facturation des clients et le règlement des fournisseurs,
  • le suivi des comptes bancaires, la gestion de la trésorerie et la prévision financière,
  • la paye et le traitement social des salariés,
  • la planification (La planification est la programmation d'actions et d'opérations à mener) et le suivi de la production de l'entreprise,
  • l'organisation (Une organisation est) et la mesure de l'efficacité commerciale,
  • ...
Réalisant combien l'informatique pouvait leur faire gagner en compétitivité, les entreprises et les grandes collectivités locales se sont donc équipées et ont progressivement organisé leur service informatique interne, au sein desquels sont apparues des métiers en nombre (Un nombre est un concept caractérisant une unité, une collection d'unités ou une fraction d'unité.) croissant :
  • analystes,
  • programmeurs,
  • pupitreurs,
  • opérateurs de saisie,
  • etc.
Par additions successives, services publics et sociétés se sont ainsi chacun constitué un patrimoine applicatif de plus en plus étendu (on parle souvent de millions de lignes de code), qu'il a bien fallu maintenir au cours du temps, pour l'adapter :
  • fonctionnellement à l'évolution permanente des besoins, de la concurrence et des contraintes règlementaires ;
  • techniquement au progrès rapide des ordinateurs, des systèmes d'exploitation et des réseaux de communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique,interpersonnelle, groupale...) que l'animal...).
Néanmoins, le développement et l'entretien de ces programmes de complexité (La complexité est une notion utilisée en philosophie, épistémologie (par exemple par Anthony Wilden ou Edgar Morin), en...) croissante, comportait un inconvénient majeur : les délais et les coûts informatiques augmentaient si vite qu'il devenait de plus en plus difficile de satisfaire les besoins de plus en plus variés exprimés par les autres services utilisateurs de l'entreprise.

Années 1980-1990

Dans les années 1980- 1990, l 'informatique de gestion a donc progressivement évolué :
  • en planifiant à plus long terme les choix techniques et organisationnels (schémas directeur) ;
  • par la mise au point (Graphie) de méthodes (MERISE) et d'outils (AGL, automates d'exploitation) permettant d'industrialiser et de rationaliser la réalisation, l'exécution et la maintenance des programmes ;
  • par la diversification des langages de programmation (néanmoins le COBOL restera longtemps le plus utilisé) ;
  • en tirant parti des progrès considérables de la miniaturisation et de l'augmentation vertigineuse des capacités de stockage et des performances des ordinateurs et des réseaux ;
  • par l'emploi croissant des réseaux publics pour transmettre des données avec d'autres entreprises ou administrations (systèmes d'échanges bancaires, EDI...) ;
  • par la multiplication et la spécialisation croissante des activités de l'informatique (conseil, expression de besoins, architecture (L’architecture, terme issu du latin architectura, mot tiré du grec...), documentation, tests, formation, assistance, dépannage, etc.) ;
  • en réutilisant le plus possible de solutions existantes, en particulier en se procurant des logiciels initialement conçus pour d'autres sociétés et en les adaptant au moindre coût aux spécificités de l'entreprise.
Ce dernier point a beaucoup influencé les évolutions de l'informatique en général :
  • standardisation du matériel et des systèmes d'exploitation pour éviter des mises à niveau et des tests incessants ;
  • enrichissement du vocabulaire technique par d'innombrables concepts et acronymes (voir jargon informatique)
  • modélisation et conception des systèmes (par exemple architecture client-serveur (L'architecture client/serveur désigne un mode de communication entre plusieurs ordinateurs d'un réseau qui distingue un...), orientation (Au sens littéral, l'orientation désigne ou matérialise la direction de l'Orient (lever du soleil à l'équinoxe) et des...) objet, modèle ISO, ASN.1, XML) ;
  • normalisation des protocoles d'échanges : SQL pour que différents programmes puissent alimenter et extraire sélectivement les données d'un SGBD, X.500 ou LDAP pour mutualiser un annuaire (Un annuaire est une publication (imprimée ou électronique) mise à jour chaque année qui regroupe des informations (nom,...) et gérer la sécurité d'accès, POP et SMTP ou X.400 pour échanger des messages, NFS, FTAM ou FTP pour transférer des fichiers, RPC pour interroger un autre programme, etc. ;
  • apparition de progiciels et de sociétés de service dont la spécialisation accrue a permis de réduire les coûts de réalisation, d'exploitation et de maintenance tout en augmentant les fonctionnalités des systèmes d'information.
Simultanément se sont très largement répandus les minis puis les micro-ordinateurs qui ont permis aux entreprises moyennes puis de plus en plus petites, ainsi qu'aux collectivités locales et aux associations de s'équiper de programmes très standardisés et simples d'emploi : comptabilité, paye, gestion commerciale, allocations ou prestations sociales, etc. Les grandes firmes ont également pu entreprendre la décentralisation partielle de leurs systèmes informatiques, soit pour équiper succursales ou filiales, soit pour bénéficier des économies rendues possibles par l'emploi de systèmes en plus grand nombre mais moins complexes (downsizing).
En particulier, les années 1990 ont vu l'adoption rapide d'une catégorie particulière de logiciels de gestion, les progiciels de gestion intégrés ou PGI (en anglais ERP) dont la richesse et la relative universalité illustrent bien cette tendance des entreprises à renoncer à des programmes sur-mesure, à décentraliser et à uniformiser leur gestion à l'échelle de toute l'entreprise. De même beaucoup de grandes entreprises et administrations publiques ont désormais recours à l'externalisation (en anglais Facility Management) d'une partie ou de la totalité de leur service informatique, afin de concentrer leurs efforts sur les activités où elles se sentent plus efficaces.
Au cours de la même période, le mouvement dit d'orientation client (Le mot client a plusieurs acceptations :) a donné naissance à des solutions de gestion de la relation client (en anglais CRM), qui associent le plus souvent informatique et téléphonie (La téléphonie est un système de télécommunication qui a pour but la transmission de son et en particulier la...), voire Internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services comme le courrier électronique...), pour garantir la prise en compte immédiate et sans faille des commandes et des réclamations des clients, ainsi que leur information sur les livraisons, le service après-vente, les nouveautés, etc.
Toujours à la même époque, les entreprises industrielles ont pu mettre en œuvre des Systèmes de gestion de données techniques qui harmonisent la production documentaire, la nomenclature des pièces et sous-ensembles, les procédés de fabrication, la gestion de la production et des stocks.
La mise en place de telles solutions est souvent la conséquence de l'intervention de consultants, dont certains cabinets sont devenus très influents. Ils remettent en question l'organisation de l'entreprise et les méthodes de travail et préconisent des solutions nouvelles (Business Process Engineering).
Il est toutefois apparu que les progiciels de gestion intégrés, dont le déploiement a été largement tiré par les contraintes du passage informatique à l'an 2000, ne permettaient pas toujours de traiter les spécificités des métiers de l'entreprise.

Années 2000

Plus récemment, on constate une forte expansion des solutions de gestion électronique des documents, notamment liée aux progrès technique et à la baisse des prix des solutions de numérisation (La numérisation est le procédé permettant la construction d'une représentation discrète d'un objet du monde réel.) (scanners) , de stockage (disques durs, CD-RW, DVD, et graveurs associés) et de restitution d'images (imprimantes laser (L'effet laser est un principe d'amplification cohérente de la lumière par émission stimulée. Laser est l'acronyme...) couleur).
Enfin, le fort taux d'équipements informatique des entreprises, qui est souvent considéré comme un atout compétitif, a très largement contribué à la baisse des prix des matériels et des réseaux, ainsi qu'à leur plus grande ergonomie, sans lesquels le développement fulgurant de l'informatique familiale et d'Internet n'aurait probablement pas eu lieu.
Désormais pour fédérer de multiples systèmes et ainsi pouvoir consolider l'information de plusieurs services et sociétés partenaires (entreprises en réseau) on utilise des systèmes de communication plus ou moins normalisés qui facilitent l'échange de données et même la collaboration (on parle d'interopérabilité) entre des programmes d'origines diverses. Ainsi grâce au middleware (En informatique, un intergiciel (en anglais middleware) est un logiciel servant d'intermédiaire de communication entre...) un programme peut puiser des informations dans plusieurs bases de données sans en connaître les spécificités. Les entrepôts de données (Data Warehouse) et les outils d'aide à la décision (Data Mining) facilitent le rapprochement et donc l'analyse des données provenant de plusieurs systèmes d'information.
Bien entendu, le développement mondial du réseau Internet a influencé les choix techniques des entreprises : l'utilisation des protocoles TCP/IP s'est généralisée, beaucoup de programmes de gestion sont réalisés comme ceux du Web, à tel point que l'on distingue aujourd'hui :
  • l'Intranet réservé à l'entreprise elle-même ;
  • l'Extranet (Utilisation du "net" dans laquelle une organisation structure le réseau pour s'interconnecter avec ses partenaires...) ouvert à ses partenaires (clients, fournisseurs ou co-traitants).
De même, sous l'impulsion du World Wide Web Consortium (Le World Wide Web Consortium, abrégé W3C, est un consortium fondé en octobre 1994 pour promouvoir la compatibilité des...) (W3C), la technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait :) XML et tous ses dérivés (WSDL, XML-RPC), qui décrivent la structuration des données et les interfaces d'échanges, sont en voie d'adoption par un grand nombre des éditeurs de logiciels et des services informatiques, et vont peu à peu permettre à des programmes de sources variées d'exploiter mutuellement leurs possibilités.
L'interopérabilité (L'interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système dont les interfaces sont intégralement connues...) informatique est appelée à se fonder sur des frameworks globaux tels que RDF, et sur l'utilisation massive (Le mot massif peut être employé comme :) de métadonnées.

Formations

Actuellement, pour répondre au besoin (Les besoins se situent au niveau de l'interaction entre l'individu et l'environnement. Il est souvent fait un...) du marché du travail, les écoles ont adapté leur cursus et certaines d'entre elles proposent des filières de formation répondant spécifiquement à cette demande de l'informatique de gestion.
En France, la plupart des universités et écoles supérieures de gestion et scientifiques enseignent l'informatique. Il existe toutefois assez peu d'écoles supérieures spécialisées dans l'informatique de gestion.
En Suisse, ce sont les Hautes écoles spécialisées (HES-SO) qui proposent une formation de niveau Bachelor, dont le cursus est très orienté vers la pratique, qui proposent ces formations en 3 ans.

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